Ne pas réformer le système, c’est la réforme la plus chère

Sur le thème des retraites, chacun a son avis et c’est bien humain : on pense souvent à son propre intérêt d’abord. Dans bien des domaines, la population est consciente qu’il faut un changement de paradigme. En général, la plupart acquiesce pour ces changements tant et aussi longtemps qu’ils ne sont pas touchés personnellement par ces derniers. C’est une réaction compréhensible. Cependant, c’est la responsabilité de la classe politique de convaincre que des réformes sont nécessaires, voir vitales pour tenir compte de la réalité de l’évolution de la société.

Sur le thème des retraites, chacun a son avis et c’est bien humain : on pense souvent à son propre intérêt d’abord. Dans bien des domaines, la population est consciente qu’il faut un changement de paradigme. En général, la plupart acquiesce pour ces changements tant et aussi longtemps qu’ils ne sont pas touchés personnellement par ces derniers. C’est une réaction compréhensible. Cependant, c’est la responsabilité de la classe politique de convaincre que des réformes sont nécessaires, voir vitales pour tenir compte de la réalité de l’évolution de la société.
 
De leur côté, les opposants à cette réforme défendent le simple statu quo. Si on suit l’avis des forces conservatrices de gauche de ce pays, les caisses de l’AVS, pilier de notre état social, seront vides d’ici à 2035. Ne pas réformer le système, c’est en effet la réforme la plus chère. La péjoration du système des retraites impactera en premier les plus faibles, ce que les opposants à cette réforme ont l’air de complètement occulter.
 
Le système de l’AVS, premier pilier de notre système de prévoyance, date de 1948 et depuis cette date, chaque réforme s’est faite dans la douleur. Le 25 septembre, nous voterons une fois de plus sur une réforme résultant de longues négociations interpartis. Il en est né une proposition qui permet de stabiliser cette assurance de solidarité fondamentale de notre service social.
 
La réforme tient compte d’une vérité inéluctable démographique car elle flexibilise passablement l’âge de la retraite et permet aux revenus les plus bas d’être moins désavantagés en cas de départ anticipé à la retraite. Actuellement, plus de 10% des actifs atteignant l’âge de la retraite continuent à exercer une activité lucrative. Cette réforme vise à encourager ces comportements pour l’ensemble des travailleurs.
 
Alors que certains domaines manquent cruellement de main d’œuvre qualifiée, il faut soigner et encourager ces travailleurs expérimentés et plein de savoir-faire afin qu’ils mettent à disposition plus longtemps leurs compétences à disposition sur le marché du travail. En effet, je suis d’avis que chacun doit être le plus libre possible quant à ce qu’il décide pour sa date de départ à la retraite, en assumant les conséquences qui y sont liées.
 
Il faut également rappeler que l’AVS est actuellement l’assurance de prévoyance la plus égalitaire du système, notamment en termes de genre. L’écart de rente entre les hommes et les femmes se trouvent en effet massivement dans le 2ème pilier, dont la réforme est en cours. Les Jeunes Vert’libéraux se sont notamment engagés pour que des mesures efficaces afin que les discriminations pour les travailleurs à temps partiel et les revenus modestes cessent.
 
Cependant, ce n’est pas sur cette réforme que nous voterons le 25 septembre mais bien uniquement sur une pérennisation de l’AVS pour les 10 prochaines années. Bien que ce compromis ne soit pas encore parfait, il permettra de faire avancer ce dossier et de faire entrer cette assurance dans la réalité du 21ème siècle.
 
Par solidarité et car je crois profondément à cette assurance fondement de notre état social et humaniste, j’invite à voter deux fois oui à la réforme AVS21 le 25 septembre.

Virginie Cavalli, Co-présidente des Jeunes Vert’libéraux Suisse